Projection de films : Dernière demeure
Junintoïro propose
une série de projection de films :
Dernière demeure （ついのすみか）
Portraits extraordinaires de personnes âgées japonaises
du 19 au 29 novembre 2009
Auditorium Arditi - Spoutnik - Saint-Gervais
Entrée libre
Dessin par Jimmy Tsutomu Mirikitani
Umeno Matsuyoshi, ...
Tsutomu Mirikitani, 80 ans
Kazuo Ohno, 95 ans
Matsu Yamamoto, 89 ans
Yukiko Nishioka, ...
En 2008, l'espérance de vie moyenne des femmes japonaises atteint les 86.05 ans et celle des hommes les 79.29 ans. Loin de Narayama, dans la société vieillissante, comment vivent-ils leur vie ?
Ces films montreront les divers aspects de la dernière phase de vie : acceptation de la réalité, réconciliation avec le passé, retrouvailles avec la famille, deuil, solitude …
Programme :
Jeudi 19 novembre à 20h
Auditorium Arditi (1, Avenue du Mail)
Mourir à l’hôpital （病院で死ぬということ）de Jun Ichikawa
1993 / 100’ / version originale en japonais sous-titrée en français / 16mm / fiction
Récit du combat quotidien de Dr Yamaoka, jeune médecin hospitalier, face à ses quatre patients en phase terminale du cancer. Que faire pour leur apporter la dignité de l'homme et la sérénité devant la mort imminente ? Tiré du livre du même titre de Fumio Yamazaki, médecin spécialisé en soins palliatifs, et filmé avec recul dans un style documentaire.
Parallèlement à sa carrière dans le domaine du spot publicitaire, Jun Ichikawa (1948-2008) tournait des longs-métrages caractérisés par un style calme, films plutôt méditatifs qui parlent souvent de gens portant les traces d’une déception émotionnelle ou qui sont affligées d'une maladie. On retrouve cette constante par exemple dans son hommage direct à Ozu, Frère et sœur de Tokyo (1995) comme dans Tony Takitani (2004, primé à Locarno).
Samedi 21 novembre à 20h
Dimanche 22 novembre à 18h
Cinéma Spoutnik (11, Rue de la Coulouvrenière)
Promesse （人間の約束）de Kiju Yoshida
1986 / 124'/ version originale en japonais sous-titrée en français / 16mm / fiction
La fin de vie d’un vieux couple rongé petit à petit par la sénilité. Décliné en flash-back, le film montre sans artifice les dernières années d’un amour fou rongé par les effets du temps, l’incontinence, la maladie d’Alzheimer et l’angoisse de la fin.
Réalisateur de l’un des films les plus extrêmes de la « nouvelle vague japonaise », Eros plus massacre (1969), Kiju (Yoshishige) Yoshida (1933- ) est encore actif aujourd’hui. Tourné en 1986, Promesse est une sorte de testament d’un homme désespéré face à la mort. Contrairement à Akira Kurosawa, qui abordait le décès avec sérénité, Yoshida n’hésite pas à montrer crûment, mais sans naturalisme, ce qu’il estime être l’horreur de la disparition. Avec ce film grave, et pourtant magnifique quand il dévoile les sentiments sublimes des deux protagonistes, Yoshida assume sa parenté avec Ingmar Bergman.
Vendredi 27 novembre à 20h
Dimanche 29 novembre à 19h
Saint-Gervais Genève (5, Rue du Temple)
2006 / 80’ / version originale en japonais sous-titrée en français / DVD / documentaire
Matsu Yamamoto, 89 ans, mène une existence paisible dans la maison qu’elle occupe seule depuis le décès de son mari dans la région provinciale de Shizuoka. Un jour, quelques temps après la mort accidentelle de sa soeur dans sa salle de bain, elle décide de vivre avec son fils et sa belle-fille...Tatsuya Yamamoto (1966- ), remarqué pour son premier documentaire sur de jeunes boxeurs, Gym, dresse un portrait touchant de sa grand-mère. Yamamoto a travaillé dans le domaine de films d’entreprise. Sa rencontre avec Junichi Segawa, un des plus grands cameramen japonais, sera déterminante et l’orientera définitivement en 2000 vers la réalisation de documentaires. Prix Jean Vigo du meilleur réalisateur au Festival International de cinéma documentaire de Navarre Punto de Vista.
Samedi 28 novembre à 17h
Saint-Gervais Genève
2006 / 74’/ version originale en anglais et japonais sous-titrée en anglais / DVD / documentaire
"Make art not war". Jimmy Mirikitani est peintre japonais-américain originaire d'Hiroshima, âgé de 80 ans, vivant dans les rues de Manhattan. Sa vie reste brisée, pour l'éternité ou presque, par les mémoires de la Seconde Guerre mondiale : camps d'internement, renonciation à la citoyenneté américaine, perte de contact avec la famille au Japon et aux Etats-Unis...
Linda Hattendorf, née à Cincinnati (OH), travaille à New York dans le domaine documentaire depuis plus d'une dizaine d'années. Elle fait connaissance de Jimmy quelques mois avant le 11 septembre 2001. Ce film est sa première expérience de réalisation et récompensé par plusieurs prix aux Etats-Unis et ailleurs (Prix du public, Festival du film de Tribeca, 2006).
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Samedi 28 novembre à 19h
Saint-Gervais Genève
Yokohama Mary （ヨコハマメリー）de Takayuki Nakamura link
2006 / 92’ / version originale en japonais sous-titrée en anglais / DVD / documentaire
On l'appelait "Madame Mary", prostituée légendaire depuis 50 ans dans les rues de Yokohama, ville de port international. Pendant la période de l'occupation américaine, elle était très sollicitée par les marines américains... Par son visage peint en blanc et son costume de princesse, tout le monde la reconnaissait, mais personne ne connaissait sa véritable identité. En 1995, elle a soudainement disparu. Où est-elle ?
Takayuki Nakamura, né en 1975 à Yokohama, s'intéresse à cette femme mystérieuse. En parallèle à ses études à Beijing Film Academy, il entreprend son enquête auprès de l'ancien entourage de Madame Mary. Ainsi son premier film voit le jour.
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Samedi 28 novembre à 21h
Saint-Gervais Genève
Kazuo Ohno – Butoh Dancer （ひとりごとのように）de Koshiro Otsu
2005 / 100' / version originale en japonais sous-titrée en anglais / DVD / documentaire
Kazuo Ohno est considéré comme un des deux pionniers de la danse Butoh avec Tatsumi Hijikata. En 2000, suite à une chute accidentelle, il perd la capacité de se tenir debout et de marcher. Le souci de mémoire et d'usage de parole devient également apparent. A l'approche du prochain spectacle pour fêter son 95ème anniversaire, il hurle devant un interlocuteur invisible : "je veux ... danser !"
Après quarante années d'expérience en tant que chef opérateur pour les réalisateurs de renom (Dolce d'Alexandre Sokourov), à l'âge de 73 ans, Koshiro Otsu tourne son premier film documentaire sur Kazuo Ohno.
Dimanche 29 novembre à 17h
Saint-Gervais Genève
Une vie humble （穏やかな生活）d’Alexander Sokourov
1997 / 76’ / version originale en russe et japonais sous-titrée en français / DVD / documentaire
Une vieille femme, Umeno Matsuyoshi, vit seule silencieusement dans une maison centenaire perdue dans les montagnes dans le village d'Asuka à Nara.
Alexandre Sokourov, né en 1951 dans un village de Sibérie orientale, vit et travaille à Saint-Petersbourg. Tous ses films réalisés entre 1978 et 1987 ne peuvent être montrés au public qu'après la Perestroïka. Il a réalisé plus de quarante films. Une vie humble fait partie de la trilogie japonaise de Sokourov (Elégie orientale en 1996 et Dolce en 1999). Il a également tourné Le Soleil en 2005, retraçant les jours historiques de l'Empereur japonais Hirohito de l'été 1945.
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Projet conçu et réalisé par l’Association Junintoïro dans le cadre du Mois de la culture japonaise, en collaboration avec le Consulat général du Japon à Genève, les Activités culturelles de l’Université de Genève, le Collectif Spoutnik et le Théâtre Saint-Gervais Genève, avec le soutien de la Fondation du Japon
Remerciements à Paola Gazzani, Beat Frey et Fabrice Arduini
Junintoïro, association à but non lucratif, est créée en 2006 à Genève pour partager l'émotion, la découverte et la curiosité à travers les créations artistiques japonaises de notre temps, en respectant la diversité culturelle comme son nom indique : « Junintoïro » est un proverbe japonais qui signifie : dix personnes, dix couleurs, soit « à chacun son goût ».
E-mail : junintoiro@bluewin.ch - WEB : http://junintoiro.over-blog.com